Cette épée de Kusanagi également appelée Ame No Murakumo No Tsurugi signifie littéralement : « Épée du ciel aux nuages regroupés » Selon la légende, l’épée transita des mains
d’Amaterasu aux mains de son petit-fils Ninigi.
La déesse offrît l’épée ainsi qu’un collier et un miroir à son petit-fils lorsqu’il descendit sur terre pour devenir souverain du Japon. Il sera considéré comme le lien
reliant le royaume des dieux à la maison impériale japonaise.
L’épée, le miroir de Yata-no-Kagami ainsi que le collier de Magatama (Yasakani-no-Magatama) offert par la déesse du soleil forment les 3 trésors impériaux du Japon.
Malheureusement, l’épée originale ainsi que le collier de Magatama auraient été perdus le 25 avril 1185 selon les récits. En effet, lors d’une bataille navale, l’empereur
Antoku se jeta à la mer après sa défaite pour éviter d’être prisonnier, amenant avec lui ces objets sacrés.
Bien que les joyaux sacrés de Magatama ont été retrouvés, l’épée quant à elle, fût perdue à tout jamais.Par chance une réplique avait été forgé des années auparavant sous les
ordres de Sujin Tenno, dixième empereur du Japon. Aujourd’hui, l’épée est donc conservée au sanctuaire d’Atsuta à Nagoya
On considère traditionnellement et officiellement que l’épée est absolument nécessaire pour valider le rituel d’intronisation de chaque empereur du Japon, et attester ainsi la légitimité de la dynastie. Dans la métaphysique shinto, les Sanshu-no-Jingi mettent en effet l’empereur au contact direct avec Amaterasu Omikami et les autres déités, reliant ainsi le prince héritier à l’histoire de la civilisation japonaise, au « Ciel » et aux « kamis ». Il passe alors du statut de prince héritier et d’homme mortel à celui, déifié, d’empereur du Japon : Tennō, Akitsumikami, Mikado.
Mais quelle épée est utilisée ? Des répliques ont été réalisées au cours du temps et la localisation actuelle de l’épée est controversée car conformément à la tradition, elle est maintenue secrète par la maison impériale.
Au 12ème siècle, les batailles navales à très grande échelle entre clans japonais, impliquèrent plus de 1000 navires de guerre. En 1185, la bataille décisive de Dan no-ura (Guerre Genpei) est l’une des batailles les plus célèbres et les plus importantes dans l’histoire navale pré-moderne japonaise, elle a vu s’opposer les flottes des clans Minamoto et Taira. Ces batailles se composaient d’abord d’échanges de tirs de longue portée, puis cédaient la place au combat au corps à corps avec des sabres et des poignards. Les navires étaient utilisés essentiellement comme plates-formes flottantes pour le combat au corps a à corps qui était des essentiellement des techniques terrestres.
La bataille navale de Dan-no-ura (壇の浦の戦い, Dan-no-ura no tatakai) est la bataille décisive qui marque la victoire des Minamoto sur les Taira et la fin de la guerre de Gempei. Le 25 avril 1185, au terme d’une demi-journée de combat, les Minamoto viennent à bout de la flotte du clan Taira au large d’une plage appelée Dan-no-Ura, dans le détroit de Shimonoseki au large de la pointe sud de Honshū.